Restauration d'un IBM AS/400 (9401-150)
Introduction
Les serveurs IBM AS/400 ont été très utilisés dans les années 1990 par de nombreuses entreprises ayant développé leurs premières applications métier informatisées. Ils ont été annoncés en 1988 et produits jusqu’en 2000 sous le nom AS/400. Les générations suivantes de ces machines sont l’IBM eServer iSeries en 2000, l’IBM eServer i5 en 2004, l’IBM System i en 2006, et, enfin, l’IBM Power Systems depuis 2008.
Cette architecture est très compliquée à virtualiser et il n’existe aucune VM permettant de faire tourner le système OS/400. Comme j’avais envie d’étudier cette architecture et ce type de système depuis plusieurs années, j’ai monté une infrastructure AS/400 dans mon salon !
À la recherche d’un AS/400
La première chose dont j’avais besoin pour monter cette infrastructure, c’était bien évidemment un IBM AS/400. Bien que ces machines ne soient pas impossibles à trouver d’occasion, de nombreux problèmes se posaient :
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Très souvent, ces machines se vendent très cher (entre 1000 et 3000 € environ).
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Les câbles ne sont pas toujours fournis avec.
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Les CD originaux d’installation du système ne sont également pas toujours vendus avec la machine.
Ainsi, trouver un AS/400 fonctionnel à un prix abordable, est très compliqué. J’en cherchais un depuis presque deux ans, quand, au début de l’année 2021, j’en ai déniché un sur leboncoin ! Comme on le voit sur les photos, il était très poussiéreux, mais le pack de vente était complet, avec CD et câbles inclus :
| Unité centrale | CD d’installation | Accessoires |
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Le vendeur indiquait qu’il était vendu “en l’état” à 120€, il ne savait pas s’il fonctionnait. Il indiquait que les voyants de la machine s’allumaient lorsqu’elle était branchée et que celle-ci n’était pas équipée de disque dur. Comme il n’était vraiment pas cher, j’ai décidé de tenter ma chance !
État général
Lorsque j’ai reçu la machine, j’ai pu constater son état général.
| Contenu du colis | État de l’unité centrale |
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Après avoir sorti l’unité centrale et tous les accessoires du carton, j’ai tenté de la brancher et de l’allumer. Lorsque ce fut fait, le panneau de contrôle d’IPL en façade s’est allumé : c’était déjà bon signe !
Je n’ai rien touché aux modes (j’ai laissé 01 B N), et j’ai appuyé sur le bouton power. Les ventilateurs se sont mis en marche et, à ma grande surprise, j’ai entendu un petit gratouillis de disque dur. Victoire ! Il y avait un disque dur ! Je me suis donc empressé d’éteindre la machine pour ne pas la laisser tourner trop longtemps avec toute cette poussière.
État extérieur
La première chose qui sautait aux yeux, c’était l’état extérieur déplorable de la machine. Elle était entièrement couverte d’une couche de poussière atteignant 1/4 de mm d’épaisseur. Malgré cela, elle semblait en bon état, surtout sous cette couche de saleté. Il n’y avait pas d’accros, ni de rayures sur la machine :
| Façade | Façade | Pied | Panneau latéral |
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Après cet état des lieux extérieur, j’ai ouvert la machine pour constater l’état intérieur de la machine et des composants.
État intérieur
J’ai ensuite ouvert l’unité centrale pour voir dans quel état se trouvait l’intérieur. Lorsque je l’ai ouverte, beaucoup de poussière tomba au sol, la machine n’ayant probablement jamais été nettoyée depuis sa sortie d’usine.
Au vu de la quantité de poussière, il était clairement nécessaire d’effectuer un nettoyage complet de l’unité centrale avant de l’utiliser.
Nettoyage de l’unité centrale
Pour nettoyer cette machine, j’ai commencé par enlever le plus gros de la poussière avec un pinceau, pour être sûr de ne rien âbimer. Ensuite, j’ai démonté les cartes d’extension PCI une par une, me permettant ainsi de les dépoussiérer. Pour ce faire j’ai utilisé du produit à vitre et une brosse à dents, afin de légèrement gratter la poussière qui ne partait pas. Le résultat est impeccable, et garantit de ne pas âbimer les circuits ! (Il faut bien penser à sécher rapidement la carte quand même.) :
| Avant | Après |
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J’ai ensuite démonté le bloc de disques durs, puis la carte mère pour vider entièrement le châssis :
Une fois le chassis débarassé de tout élément électronique, je l’ai entièrement nettoyé. Pour le plus gros du travail, j’ai utilisé un compresseur à air, et j’ai fini le reste à l’aide du produit à vitre.
Une fois que le nettoyage de l’unité centrale fut terminé, je l’ai réassemblée. Et la voici, après deux jours de nettoyage complet :
| Avant | Après |
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Maintenant que la machine était propre, c’était l’heure du premier démarrage ! J’ai branché la machine, et ai appuyé sur le boutton blanc “Power” en façade du panneau de contrôle pour la démarrer.
Premier démarrage
Au premier démarrage la machine semblait fonctionner, et les codes des actions en cours s’affichaient bien sur l’écran du panneau de contrôle en façade de la machine. J’entendais les disques durs en action, ce qui était très bon signe ! Au bout d’environ 10 minutes, j’ai vu ce code d’erreur fixe sur l’écran du panneau de contrôle en façade de la machine :
L’écran indiquait le code d’erreur A5006004. Après une recherche dans la documentation IBM, j’ai trouvé que ce code d’erreur signifiait qu’aucune console Twinax n’était détectée par l’AS/400.
Il n’y avait donc pas d’affichage ni d’interaction possible avec le système sans une console Twinax, permettant d’interpréter le signal en sortie VGA pour écran classique. Je me suis donc mis à la recherche d’une de ces fameuses consoles : l’IBM InfoWindow II.
Console Twinax
Après quelques semaines de recherches, j’ai eu la chance de trouver sur Ebay une console Twinax IBM InfoWindow II 3488 complète avec les câbles Twinax, et un clavier IBM Model M à un prix abordable.
| IBM InfoWindow II 3488 | Clavier IBM Model M |
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Lorsque je l’ai reçue, j’ai nettoyé l’aspect extérieur de la console ainsi que le clavier.
J’ai ensuite connecté tous les éléments suivant ce schéma :
Et enfin :
